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| | LA VIE DES POISSONS | |
| | Auteur | Message |
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Fisherman
Nombre de messages : 405 Age : 48 Date d'inscription : 23/10/2008
| Sujet: LA VIE DES POISSONS Mer 29 Oct - 0:21 | |
| Le chevaine (Leuciscus cephalus) | Les facteurs écologiques les plus susceptibles d'influencer la répartition des espèces de poissons sont le courant, la quantité d'oxygène dissous, la température, sans oublier, naturellement, les facteurs nutritionnels (proies animales ou végétaux à brouter) qui, eux aussi, en sont largement tributaires.
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Ce sont ces facteurs qui déterminent, essentiellement, la classification en zones piscicoles. Mais ces zones, pour aussi précises qu’elles soient, ne sont jamais exclusives. Il est tout à fait possible, dans une vraie rivière à truite, d’y pêcher un brochet qui aura trouvé, dans une anse calme de la rivière, les conditions qui lui conviennent. Probablement, ce brochet sera un poisson de dévalaison, c’est-à-dire qu’il se sera échappé, sans doute à la faveur d’une crue, d’un étang, en relation avec la rivière et situé en amont. De la même façon, il arrive que l’on prenne une truite (souvent de très belle taille) dans une zone à barbeaux. Truite fario (Salmo trutta) | L’intérêt de cette zonation piscicole, c’est qu’elle offre, sans ambiguïté, des descripteurs associés au poisson bio-indicateur de la zone. Associées au mot truite, ce sont les caractéristiques biotopiques de courants rapides, de bonne oxygénation des eaux ou de températures fraîches qui viennent à l’esprit. Pareillement, ce sont les vairons, les phryganes ou les mouches de mai qui sont associés à ce poisson.
Et cela même si la truite a été photographiée dans la région de Cazorla en Espagne (1972) comme c'est le cas de celle qui figure ci-contre et qui faisait au moins deux bons kilos...
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Zone à truites (Crénon, Rhitron) Truite arc-en-ciel (Onchorhyncus mykiss) | Vairon (Phoxinus phoxinus) | Loche franche (Nemacheilus barbattulus) | |
Zone à ombres (ou à vandoises, dans les régions où l'ombre est absent) Ombre commun (Thymallus thymallus) | |
Zone à barbeaux (Rhitron et Potamon) Barbeau fluviatile (Barbus barbus) | Chevaine (Leuciscus cephalus) | Carpe miroir (Cyprinus carpio) | Carpe sauvage (Cyprinus carpio) |
Zone à brèmes (Potamon) Brème (Abramis brama) | Bouvière (Rhodeus amarus) | Epinoche (Gasterosteus aculeatus) | Gardon (Rutilus rutilus) | Tanche (Tinca tinca) | Brochet (Esox lucius) | Perche (Perca fluviatilis) | Sandre (Lucioperca lucioperca) |
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| | | Fisherman
Nombre de messages : 405 Age : 48 Date d'inscription : 23/10/2008
| Sujet: Re: LA VIE DES POISSONS Mer 29 Oct - 0:22 | |
| Zone profonde des grands fleuves (Potamon) Silure glane (Silurus glanis) | Le silure glane (Silurus glanis) est une acquisition récente pour les fleuves français : 20 ou 30 ans pour la Saône et le Rhône, moins de 10 ans pour la Loire.
| Ce poisson qui nous vient du bassin du Danube peut devenir gigantesque (300 kg pour 5 mètres de long dans le Dniepr). C'est un poisson de fond dont l'activité est surtout crépusculaire et nocturne. Sa chair sans arêtes est très fine et réputée.
Perche soleil (Lepomis gibbosus) | Poisson chat (Ameiurus nebulosus) |
Alevins de poisson chat dans un bras très eutrophisé de la Loire (Barrage de Villerest) | Un certain nombre d'espèces introduites se sont révélées parfaitement indésirables et posent de vrais problèmes pour les gestionnaires de l'ichtyofaune de nos rivières.
C'est particulièrement vrai pour la perche soleil ou le poisson chat, deux espèces en provenance de l'Amérique du Nord.
| Une mention particulière cependant pour le poisson chat puisqu'il semble être la seule espèce capable de résister à l'eutrophisation croissante que l'on observe sur certaines zones de la Loire où le seul spectacle que l'on peut encore espérer sont les tribulations des bancs d'alevins de ce poisson…
Entre la peste et le choléra…
Blackbass (Micropterus salmoides) | Le blackbass est également une espèce introduite en provenance des États-Unis d'Amérique du Nord.
Mais cette espèce, apprécié à juste titre comme poisson de sport, n'a jamais (heureusement) bien prospéré dans nos eaux en dehors de quelques étangs fermés.
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Zone à flets (Zones subtidales des estuaires et des deltas) Un nombre important d'espèces marines sont susceptibles de remonter dans les estuaires, parfois loin au-delà de la limite de salinité des eaux. C'est le cas des mulets, des athérines, du bar, des gobies, des blennies, des esturgeons, etc.
Bar (Morone labrax) | Athérine (Atherina sp.) |
********** Un espèce introduite récemment : La carpe de l'Amour ou Amour blanc ( Ctenopharyngodon idella) Carpe de l 'Amour (Ctenopharyngodon idella) | La carpe de l'Amour ou Amour blanc (Ctenopharyngodon idella) est un poisson d'eau douce originaire d'Asie orientale (bassin des fleuves Amour et Yang Tsé Kiang), introduit en France vers 1957. Ce poisson est d'abord apparu dans des élevages extensifs de carpes afin surtout de limiter la végétation aquatique.
Ce poisson, doté d'une mâchoire adaptée au broutage, est strictement herbivore. Il consomme d'abord des plantes fibreuses, mais ne dédaigne pas les characées et même les algues filamenteuses. Dans la réalité, ce poisson s'avère aussi un peu carnivore puisque quand il broute des plantes, il absorbe également divers mollusques et arthropodes qui se trouvent à leur surface.
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Normalement et depuis la loi pêche de 1984, l'introduction de cette espèce dans les eaux libres françaises reste interdite. Mais cette espèce n'ayant pas été classée comme nuisible, peut être introduite dans les eaux closes. Il semble que les individus présents en France soient stériles puisqu'il s'agirait d'individus triploïdes. Jusqu'à présent, aucune reproduction naturelle n'aurait été notée. La carpe de l'Amour est un poisson qui affectionne particulièrement les eaux chaudes et rapides (jusqu'à 1.7 m/s). Ce poisson, à l'instar de beaucoup de cyprinidés de grande taille, serait un poisson intéressant pour la pêche sportive, s'il voulait bien mordre aux appâts qu'il dédaigne le plus souvent. Mais une fois encore, l'introduction d'une espèce exotique a des conséquences sur les écosystèmes naturels. Il semble que l'Amour blanc a été introduit par des pêcheurs de carpe pour lesquels la présence d'herbiers importants dans leurs étangs était préjudiciable à leur pratique sportive. Ces pêcheurs étaient des fervents pratiquants de la pêche "no-kill", c'est-à-dire qu'ils relâchent systématiquement leurs prises, puisque le but de la manœuvre est de prendre des poissons toujours plus gros et de battre ainsi des records. Mais si la carpe de l'Amour, quand elle est de petite taille et n'est pas trop nombreuse, n'a pas trop d'effets marqués sur les herbiers, quand elle grandit et surtout si les lâchers ont été importants, les herbiers finissent rapidement par souffrir et même par disparaître. Ces disparitions sont d'autant plus marquées que sur les plans d'eau, on y trouve aussi des ragondins ou des cygnes tuberculés. Cette disparition des herbiers a une conséquence rapide sur la qualité des eaux de l'étang, particulièrement au plan de la turbidité et de l'éclairement, donc de la photosynthèse et de la production primaire. En effet, les autres espèces de poissons brouteurs occasionnels de l'étang que sont les gardons, les brèmes, les rotengles, les tanches et quelques autres espèces, n'ayant plus d'herbiers vont se rabattre sur les vases qu'elles vont filtrer. Mais cette filtration accrue a pour effet de remettre des quantités très importantes de particules en suspension et par conséquent d'augmenter la turbidité, donc de faire baisser l'éclairement,la photosynthèse et la productivité primaire. Assez remarquablement, les pêcheurs de carpe, pourtant sûrs de leur comportement écologique, en favorisant la destruction des herbiers dont ils ne connaissaient évidemment pas l'intérêt, se sont probablement révélés, en bien des endroits, comme de redoutables destructeurs d'écosystèmes aquatiques comme des étangs ou des gravières. | |
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