Cette technique est surtout rentable l’été, dans les eaux courantes où l'eau est la plus fraîche et les brèmes très actives ! La bolognaise est idéale pour pêcher dans des cours d’eau de gros calibre, à courant régulier. Elle vise les gros poissons qui se situent dans des profondeurs et à des distances inaccessibles avec une canne classique. Elle rend possible de pêcher à 20, voire 25 m du bord, avec une précision suffisante.
Le plus délicat dans cette technique est de déterminer la veine d’eau à courant régulier dans laquelle il convient de glisser la ligne. Une fois la coulée choisie, sondez sur une longueur et une largeur suffisantes. L’objectif est de déterminer la hauteur d’eau et le profil du fond.
En cours de partie de pêche, il faut contrôler la profondeur pour conforter ou modifier les réglages, si par exemple le niveau évolue. La stratégie de la pêche à la bolognaise est dictée par les conditions du moment.
Les bons postes L’été les brèmes occupent les postes les plus profonds, situés là où l'eau est la plus fraîche, à l'aval des barrages, des déversoirs. Les confluences des affluents ainsi que tous les endroits où la végétation abonde, constituent d’autres postes favorables.
Encore une fois, le plus important est que le courant y soit régulier et le fond propre, si possible recouvert de sable ou de petits cailloux. Quant à la profondeur, n’ayez pas peur de pratiquer dans 4, 5 m, voire plus.
Pour votre confort, pensez à l’exposition du poste. A l’ombre le matin, il peut s’avérer intenable l’après-midi, en plein soleil !
Amorce et amorçage L'amorce est lourde, collante et nourrissante, de grosse granulométrie. Pour une journée de pêche, il faut en prévoir au minimum 4 à 5 kg.
Aux mélanges du commerce destinés aux gros poissons, ajoutez 30 à 40 % de terre tamisée de manière à les alourdir, à coller les boules ainsi qu’à obliger les brèmes à demeurer sur place pour trier les particules consommables.
Vous pouvez également intégrer un parfum tel que le brasem ou la bergamotte, ainsi qu'un nuageant. Incorporez aussi quelques poignées d’asticots.
Un amorçage abondant est indispensable en début de partie. Une bonne quinzaine de boules de la taille d’une orange, ne sont pas trop. Quant au rappel qui intervient dès les premières touches, il s’effectue avec des boules de la grosseur d'une mandarine, à un rythme régulier : une boule par coulée ou au minimum une boule toutes les minutes.
Le bruit dans l’eau occasionné par le rappel n'est pas très discret et vous inquiète ? N'ayez crainte, les brèmes semblent associer ce bombardement avec la distribution de nourriture...
Action de pêche La ligne est lancée en souplesse, d'un mouvement ample, en tête de coulée, soit perpendiculairement à la berge. Surveillez la dérive de la ligne qui s'effectue canne haute, bannière mollement tendue. L'hameçon doit traîner légèrement sur le fond.
Ce réglage est primordial car l'appât doit toujours se présenter avant le bas de ligne. Procédez à de fréquentes retenues afin de le décoller du fond, ce qui déclenche souvent la touche.
La bannière tendue permet de ferrer sans retard. Laissez descendre le plus loin possible et ferrez avant de relever la ligne. Il n’est pas rare qu’un poisson soit pendu au bout alors que vous n'avez rien vu. Les plus gros sujets se calent souvent en fin de coulée, surtout en début de partie.
A tout mouvement anormal du flotteur, ferrez d'un mouvement ample du poignet. Eloignez la prise du coup afin qu’elle n’effraye pas les autres, avant de la faire glisser dans le filet de l'épuisette !